Je ne sais pas vous, mais à la simple évocation de Faraway, j’ai immédiatement la voix de Sia qui chante “Bullteproof nothing to loose… Far away, Far away” sur cette musique de David Guetta qui ne me quitte plus de la journée. C’est systématique. Et bien sûr, rien qu’à écrire ces lignes, me voilà bon pour un nouveau loop. Si jamais ça vous fait le même effet, ne me remerciez pas, c’est cadeau. 😉

Faraway: impossible de n’en faire qu’une

C’est la première chose qui me vient à l’esprit lorsque je pense à ma partie de découverte de Faraway: “Wouah. Une autre !”. J’y vois au moins 2 raisons: la rapidité de la partie et le sentiment immédiat que le jeu en a sous la pédale. Comprenez une partie de découverte qui en appelle plein d’autres et une marge de progression énorme pour dompter la bête. Mécaniquement, c’est simple, ça tourne comme une horloge et qu’est-ce que c’est malin ! Un tout grand bravo aux auteurs d’avoir pu innover à ce point dans la catégorie plutôt concurrentielle des jeux de cartes pour initiés.

Des règles simples… oui mais !

Faraway propose des règles accessibles mais demande un peu de patience pour être maitrisé malgré le plaisir immédiat que l’on ressent en y jouant. Il semble plus compliqué qu’il ne l’est vraiment… le plus dur est de démarrer car une fois lancé le jeu roule tout seul ! Mais disons qu’il se mérite un peu. C’est la raison pour laquelle on le classera pas en familial, même si ça se tente avec des enfants joueurs déjà aguerris. En fait il y a un truc qui perturbe et met le cerveau un peu à l’envers au début. On a l’habitude de poser des cartes qui valent des points, mais pas que les conditions et combinaisons liées à ces poses de cartes soient résolues… à contresens. Et c’est bien là toute la subtilité du jeu !

Dans une partie de Faraway chaque joueur aura posé 8 cartes. Oui, c’est tout… quand je vous disais que c’était rapide ! Mais ce qu’il faut absolument comprendre, c’est que les premières cartes posées seront comptabilisées… en dernier. Et vice versa. Ca change quoi ? Tout ! Par exemple, si ma première carte est rouge et que la seconde dit un truc du genre “les cartes rouges valent 2 points”… ça ne comptera qu’à partir de cette carte-là, la première ne comptera pas puisqu’on résoudra les cartes une par une en partant de la droite ! Oui, je sais, ce n’est pas facile à expliquer comme ça. Le mieux est de visionner la petite vidéo ci-dessous qui vous explique tout, images et exemples à l’appui. Ne vous en faites pas si vous vous sentez largué au début, ça s’éclaircit en cours de route et surtout à la fin au moment du décompte. Si si.  😉

Faraway: Un jeu qui coche toutes les cases !

Oui je sais, l’expression est à la mode et se retrouve partout. Mais elle colle si bien à Faraway ! Intelligent, accessible, subtil, rapide, original… et si je devais résumer en un mot: captivant. On compte déjà plusieurs… dizaine de parties jouées en quelques semaines, le plus souvent deux ou trois de suite et la réaction est unanime lorsqu’on le fait découvrir à notre entourage ou en soirée-jeux: “Génial ! On recommence, cette fois j’ai compris et je ne ferai plus les mêmes erreurs.”. Ce qui n’empêche nullement d’en faire évidemment, même après de nombreuses parties. Et ça participe aussi au plaisir qu’on a à y rejouer encore en encore. A l’image de jeux comme Les Cités Perdues ou 7 Wonders Duel par exemple pour ne prendre que des jeux de cartes (même si le principe est fort différent), je pense que la rejouabilité est infinie et que le plaisir restera intact tout au long de la longue vie du jeu. Faraway a de très bonnes chances de s’installer durablement dans les coeurs et c’est tout le bien qu’on lui souhaite !

4 covers différentes pour le premier tirage

Dernière petite chose pour les collectionneurs: la première de Faraway se décline en 4 illustrations de couverture. Seule l’orange sera suivie par la suite. Du coup dépêchez-vous si vous voulez vous faire plaisir et choisir celle que vous préférez, ça part très vite !

Voir aussi la page de Faraway sur le site de l’éditeur Catch Up Games.